Conception

Je n’ai pas inventé la boisinière, mais je l’ai progressivement améliorée pour l’adapter à un usage très régulier, en conditions éventuellement difficiles. Voici quelques conclusions tirées des modèles précédents qui fonctionnaient moins bien.

  • La bonne circulation de l’air est le facteur le plus important pour une bonne combustion. Pour cela, il est important d’avoir un bon tirage : les gaz chauds qui sortent par le haut créent l’aspiration de l’air frais par le bas.
  • Quelques trous assez larges laissent beaucoup mieux passez l’air que de nombreux petits trous.
  • Pour fragiliser le moins possible les boites de conserve, il est préférable de répartir le plus uniformément possible les trous sur une circonférence.


Voilà comment je répartis les ouvertures :
Etage supérieur : Six trous larges en haut. Je laisse un rebord d’environ 1cm pour que la boîte résiste au poids de la gamelle. Sur le modèle compact, les six trous sont identiques, alors que sur le modèle tout terrain, j’en agrandi encore un sur deux (j’aime bien charger les morceaux de bois par là, et surtout, ça lui donne une gueule terrible quand les flammes lui sortent par les yeux et la bouche). Une ouverture triangulaire sur la moitié inférieure de cette boîte permet de charger le bois, même lorsqu’on utilise la jupe pare vent. On peut si on le souhaite ajouter une porte (amovible) pour empêcher l’air frais d’entrer par là, mais on renonce alors au plaisir de voir les flammes.
Etage inférieur : 9 trous larges en bas. Sur les photos, vous verrez parfois deux rangées de douze trous : c’est plus long à faire et ça rend la boîte plus fragile.
Foyer : 3 rangées de 6 trous. Les trous de la rangée du milieu sont décalés par rapport à ceux des deux autres rangées pour ne pas trop fragiliser la boîte. C’est cette boîte ci qui s’use le plus vite, toujours au même endroit, à cause du passage de l’air chaud non vicié (l’oxygène qu’il contient n’a pas encore été utilisé pour brûler le bois).

Il est important de ne pas faire les trous de la rangée supérieure trop près du bord : je laisse une marge d’1 à 2 cm. En utilisation intensive, elle tient environ deux mois. Sur le modèle tout terrain, on peut choisir une boîte plus large et moins haute dont la tôle est plus épaisse, ce qui allonge la durée de vie. Je ne m’étends pas sur les avantages et inconvénients de chacun des deux format de boîte. Les tests sont en cours.

On propose couramment un étage supérieur beaucoup plus bas. J’ai suivi ces indications pour mon premier prototype.

Je choisis désormais de garder toute la hauteur de la boîte de conserve. J’explique mon choix : la flamme a besoin de se développer en hauteur pour que les gaz se mélangent et brûlent, sinon, ça fume au lieu de brûler. Autre considération : plus le volume de braises dans le foyer est important, moins on a besoin d’alimenter souvent en bois. Ma conclusion : un étage pour les braises et le bois, un autre pour les flammes. Vous entendrez quelques personnes qui se sont intéressées à ces réchauds qu’on perd ainsi la double combustion, les flammes bleues, l’absence totale de fumée. Certes, c’est (un peu) vrai, mais ce qui m’intéresse, c’est que ça chauffe fort, sans monopoliser toute mon attention. Tant pis si ça fume parfois un peu et que ça noircit ma gamelle : une poche plastique pour le transport et le problème est réglé.

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