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Deux hommes assis sur le quai d’une gare se parlent pour la première fois. Pourtant, voilà déjà douze ans que leurs regards se croisent presque chaque matin pendant qu’ils attendent le train qui les emmène travailler. Mais ce matin, ils décident de ne pas monter dans le train.

C’est sur cette scène que commence le film l’an 01. Sauf que l’an 01, ce n’est pas juste un film. L’an 01, c’est la proposition d’une désobéissance fondée, assumée, et surtout joyeuse.
Après les évènements de mai 68, Gébé de ne pas abandonner ses rêves de liberté. Il dessine et ses lecteurs l’encouragent, l’inspirent. Ainsi née l’idée du pas de côté et de la démobilisation générale. Vient alors le livre l’an 01, puis l’envie d’en faire un film ensemble. Y mettre tout ce qu’ils voudraient vivre, et tant mieux si c’est utopique : faire et refaire le film pour gommer la différence entre ce qu’ils filment et ce qu’ils vivent vraiment. Sur le dernier plan, on lit ainsi « fin du premier film de reportage sur l’an 01 ».

Les années ont passé mais la proposition est criante d’actualité. La folie de ce monde auquel il faudrait se conformer ne me convient pas, alors j’ai choisi de faire un nouveau pas de côté. Je suis parti à vélo vivre une folie plus douce.
Que dire après bientôt quatre années ? Quelques histoires à raconter, et des intuitions qui se confirment :

  • la Liberté se nourrit de notre détermination à vivre ensemble nos utopies,
  • le plaisir s’épanouit dans le partage.

Je me laisse guider par le hasard des circonstances, des rencontres, au gré du vent. Le chemin me semble parfois long, semé d’embûches, mais qu’importe ? Je ne regrette pas d’être parti.